Un débat sur l'évolution des relations entre les élites et la population, "Ce soir (ou jamais)" autour de Frédéric Taddéï hier, s'ouvre sur l'essentiel :
chez ceux qui en ont la charge, l'intérêt général a fait place à l'argent.
Pourquoi ?
Avec les privatisations et la financiarisation du capitalisme, le libertalisme.
Effectivement avec ce qui a suivi, des repères et priorités, matériels, formatés, et des effets, sociaux, plus injustes ; en commun, le court terme et l'affaiblissement.
Et cela comme toujours une fatalité, de même que la mondialisation et la financiarisation du capitalisme concommitante le seraient, qu'il faudrait donc s'y soumettre.
C'est faux bien sûr ! Ce processus destructeur peut être non seulement modifié mais inversé. Ceci en traitant son origine, l'un de ses instruments, déterminent avec sa généralisation, la TVA.
Mise en place avec la mondialisation actuelle dans les années 70, la TVA a fait basculer la prise en charge de la fiscalité économique, des producteurs (taxe sur le chiffre d'affaires) aux consommateurs, avec une habileté redoutable : la "taxe sur la valeur ajoutée" laisse accroire à ceux qui la paient vraiment que d'autres, les producteurs, la paient aussi alors qu'ils la récupèrent intégralement.
Plus grave encore, la TVA a instauré ainsi un déséquilibre qui n'a cessé de se développer au dépens des ressources, des peuples en particulier, au profit de l'argent.
Pour enrayer ce déséquilibre, sortir du "tout ou rien" suffirait : avec une contribution fiscale partagée équitablement entre production et consommation. Une réforme simple de la TVA le permet : la TVAP.
La TVAP ajoute à l'équité du partage, morale et efficacité, la production ne se trouvant taxée essentiellement qu'en tant qu'intermédiaire ou destructrice d'emplois.
La TVAP
Née du constat que la TVA incite à faire faire plutôt qu'à faire (1), la TVAP vise à rectifier les déséquilibres qui en résultent, économiques, sociaux, humains, depuis des décennies (2).
Pour faire court, la TVAP consiste à rendre la récupération de la TVA en phases intermédiaires non plus intégrale, mais partielle, la différence étant alors affectée à la protection sociale. Sans augmentation des taux de TVA (à l'inverse de la "TVA sociale"), les déficits sociaux et les cotisations sur salaires se trouvent réduits, la compétitivité des entreprises et l'emploi favorisés. Les consommateurs ne sont plus les seuls taxés, les intermédiaires et les importateurs le sont aussi.
Ainsi, par exemple avec une récupération réduite de 30% (en moyenne 3% des VA intermédiaires), l'apport en France, autour de 70 Mds€, permettrait une diminution des cotisations salariales de l'ordre de 25%, donc des coûts de production. Avec les marges de compétitivité et de manœuvre qui en résultent pour ajuster les besoins et perspectives aux moyens :
la TVAP est une taxe redistributive juste et efficace.
Pour rétablir une confiance détruite, entre autres par l'image que donnent des élites face au désarroi social de nombreux concitoyens.
(1) "Pour sortir de l'enlisement, 2 mesures simples" (éd-Thélès)
(2) Pour plus d'informations sur la TVAP :
- les articles de ce site en particulier,
- http://equilibre.vox.com/library/post/une-réforme-de-la-tva-tous-gagnants.html et
- http://fr.wikipedia.org/wiki/Discussion:TVA_sociale
- http://www.cdurable.info/La-TVA-le-travail-et-la-protection-sociale,1893.html
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