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Message diffusé le 23 juin 2013 aux responsables concernés :
Autour de la "Conférence sociale" le débat sur les retraites s'est donc rouvert, chacun à sa place de même que le jeu de ses curseurs habituels, avec comme seule ouverture, rogner sur les retraites pour penser aux jeunes. Un effort donc, méritoire pour sa raison. Mais pour sa mise en œuvre ?
Personne, à aucun moment, n'a posé la question cruciale, "pourquoi ?", indispensable pour trouver une solution. Et encore moins n'y a répondu.
Dans ma lettre ouverte adressée le 15 mai 2013 au Président de la République rappelée ci-après, parmi les solutions présentées, la deuxième concerne les retraites, résumée en quelques lignes dans la cohérence d'une réponse globale, juste dans la durée, face à la situation socio-économique du pays. Cette contribution implique quelques précisions complémentaires, pour sa crédibilité et son efficacité.
En la (re)lisant vous constaterez que des solutions existent pour sortir de l'enlisement actuel, ajoutant cohérence et équilibre au réalisme et à la volonté, donc au courage et à l'adhésion qui devraient suivre.
Cohérence et équilibre en fondant tous les efforts sur la justice sociale, et pour commencer, en rectifiant les dérapages inégalitaires du dernier demi-siècle, sources des dérives que subit le pays :
- le prélèvement progressif réduit ces dérapages d'autant qu'il n'affecte pas les retraites les plus faibles ;
- il contribue à la réduction d'une dette auquel les retraites actuelles ne sont pas étrangères.
Réalisme et volonté, courage d'une logique simple, la retraite doit récompenser équitablement le travail accompli.
- À 35 ans, un homme cadre supérieur a une espérance de vie de 47,2 ans, un ouvrier de 40,9 ans. Chez les femmes, elle est de 51,7 contre 48,7 ans. Pour une fin de vie plus juste et plus heureuse, le plafonnement après 15 ans de retraite serait progressif et ses fruits seraient à répartir, dans la même logique, entre ceux qui en auraient besoin pour compléter leur entrée en maison de retraite ;
- l'adhésion des familles ne peut qu'en résulter, même les plus aisées servies par les revenus antérieurs et la sécurité maintenue par cette retraite restreinte équitablement.
Lorsqu'il y a effort, il est raisonnable et justifié, ceux qui y contribuent le font à hauteur de leurs moyens et sans les priver des acquis du temps des dérapages. Leurs prélèvements feront l'objet d'exceptions si elles sont méritées (par exemple les généraux dont les états de service prouveront que leur intervention personnelle a sauvé des centaines de vies ou apporté sans contestation possible une victoire de l'Armée française).
Les autres, aux retraites plus modestes, bénéficient des retombées de l'assainissement général lié aux autres solutions appliquées simultanément, des revalorisations qui en résultent dans la justice et l'efficacité décrites.
Pourquoi de telles propositions ne seraient-elles pas prises en considération ?
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