Élément déterminent de la société, du pays, de leur équilibre et de leur évolution, l'enseignement se révèle en régression en France depuis des décennies sans que les autorités responsables n'y portent remède. Au point que la question de leur complicité se pose : n'y auraient-elles pas intérêt, réduisant ainsi le niveau intellectuel, donc critique, du plus grand nombre, et maintenir au pouvoir les facilités qui en résultent. "Les Français sont des vaux" n'était manifestement pas un reproche, pourquoi s'en priver ? La suite l'a montré, nous la vivons, avec les résultats que l'on sait : le recul de la France dans les classements internationaux, pour l'enseignement et pas seulement, pour ses conséquences socio- économiques aussi.
Ce n'est pas une fatalité, je propose depuis des années le moyen de rectifier cette erreur destructrice. Le pertinent constat d'un ex-ministre de l'Éducation nationale lors de cette rentrée scolaire m'a donné l'occasion de le rappeler aux responsables en charge de la gestion du pays à partir de ma lettre ouverte du 5 septembre 2013 ci-après au premier d'entre eux aujourd'hui.
Monsieur le Président de la République,
Parmi les réformes il en est une, essentielle pour la France et son avenir, négligée depuis des années que je la réclame : le rétablissement de la séparation entre instruction et éducation. Une citation pertinente me donne l'occasion de vous l'adresser dans cette nouvelle lettre ouverte.
Le jour de cette rentrée, selon la presse, pour Luc Ferry "Le problème de l'école, c'est que les enfants sont mal élevés". Parfaite synthèse de la situation, cette réalité enfin reconnue, elle l'est d'un philosophe et ancien ministre de l'Éducation nationale. Outre qu'elle est bien tardive, elle ne va pas au bout de ce constat :
- ses conséquences, l'affaiblissement dramatique de tous les niveaux intellectuels individuels et socio-économique actuel,
- et ses causes, les innombrables réformes depuis un demi-siècle incapables de réduire la confusion entre éducation et enseignement, au contraire l'amplifiant avec le nombre de générations ainsi perverties.
Je me suis toujours insurgé contre cette ineptie délibérément dévalorisante, dans mes livres en particulier (1) et dans mes clips, dont voici le dernier :
L'éducation à la maison
et l'instruction à l'école pour rétablir
une société agréable pour tous,
de complémentarité et de respect.
À chacun son rôle, les parents,
leur affection et leur exemple,
pour le rapport avec les autres
dès le présent et pour l'avenir.
Tout au long de l'enfance,
pour les parents tout autant,
dans la responsabilité, donc
pour la vie et pour la société.
Les enseignants pour l'instruction,
pour apprendre et bien appliquer
les instruments de la culture,
pour développer connaissance
réflexion, jugement, avec le travail,
le collectif, l'individuel et l'ailleurs,
compléments structurants
des précieux acquis familiaux.
Ainsi développée l'harmonie
dans la curiosité constructive,
moins de gâchis et de violence
donc, d'affaiblissement civique
parents et enseignants, non plus
en compétition, mais associés
à l'intérêt de l'enfant, du leur,
du pays, qui en ont tant besoin.
( 3 septembre 2013 )
Qu'attend-on pour sortir de cet enlisement ?
Mes respects.
Trevor Narg
(1) "5021, l'autre monde", "France, pour sortir de l'enlisement", "Plus de respect ?" (Thélès 2005 - 2011) www.trevornarg.typepad.com
Copie : Monsieur Luc Ferry et les responsables concernés
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